La décentralisation bolivienne

La Loi de Participation Populaire de 1994 a permis l'emergence de la société civile dans la vie politique locale du pays. Elle prévoyait notamment la création des comités de vigilence et donne du poids aux Organisations Territoriales de Base.

Après 14 années d'expérience, on peut dire que la société civile s’est effectivement approprié les espaces de participation ouverts au niveau municipal. Ceci dit cette participation n’a apparement pas entraîné une amélioration de l’efficience de l’action
publique. Elle a plutôt contribué à renforcer les phénomènes de corruption et de clientélisme. Selon le directeur du Centre d’études multidisciplinaires de La Paz , "les Organisations Territoriales de Base se sont concentrées sur l’obtention d’avantages immédiats,laissant de côté la construction d’une vision stratégique du développement. Les financements auraient été répartis selon des méthodes discrétionnaires, et les dirigeants des OTB cooptés par les responsables politiques".

Il apparait en outre que les OTB ne sont pas représentatives de l’ensemble de la société civile : elles n'incluent pas les organisations professionnelles telles que les associations de producteurs, les chambres de commerce, ou les collèges professionnels, qui n’ont pas été associés au processus participatif.